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En mai et juin 2024, l’Association des maires de France (AMF) a mené une enquête en ligne inédite pour mesurer la santé physique et mentale des élus locaux. Près de 4 900 maires ont répondu au questionnaire de plus de 60 questions, soit 14 % de l’ensemble des communes françaises.
« Plus la taille de la commune diminue, plus la démission est envisagée », soulignent les sociologues qui ont analysé les réponses. Parmi les faits marquants :
Ces chiffres illustrent la débordante charge de travail et les débordements d’horaires qui pèsent sur la vie personnelle des premiers édiles.
Selon l’étude de l’AMF, l’usure se traduit par des troubles du sommeil, des coups de fatigue et des moments de lassitude dont très peu de maires échappent. Pour un quart à un tiers des répondants, ces états sont devenus permanents.
Le stress est omniprésent : « Être sous pression, devoir penser à trop de choses à la fois, rencontrer des problèmes sans solutions, cacher ses émotions » sont des expériences communes à la quasi-totalité des maires. Ces conditions de travail exposent les élus à des risques psychosociaux importants.
« La charge mentale est une composante majeure de cette pression. Bien souvent, les maires sont laissés seuls pour la gérer, jusqu’à l’épuisement », avertissent les sociologues. Pourtant, ce sujet reste largement tabou et étroitement confiné à l’intimité des élus.
Face à cette réalité silencieuse, les associations d’élus et les décideurs sont de plus en plus interpellés pour élaborer des initiatives concrètes :
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