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Injures, klaxons agressifs, accès de rage… Sur la route, certains se transforment. Et ce n’est pas qu’une impression : pour Jean-Charles Clément, psychologue spécialiste de la conduite automobile, "la voiture peut devenir un défouloir". Un espace clos où les règles sociales s’estompent, où la colère trouve un exutoire.
Pourquoi devient-on si impulsif au volant ?
Parce qu’on s’y sent "chez soi", explique le spécialiste. Comme dans un cocon roulant, protégé par la carrosserie, on oublie parfois que les autres conducteurs sont humains. Résultat : moins d’empathie, plus de réflexes primaires. Et dans un contexte tendu ; embouteillages, incivilités, fatigue ; le cocktail peut vite exploser.
Un miroir de nos frustrations
La route devient le théâtre d’un déplacement émotionnel. Ce qui nous agace ailleurs ; au travail, en famille, dans la société ; peut ressurgir brutalement au volant. "Il suffit qu’un autre conducteur grille une priorité pour que tout éclate", détaille Jean-Charles Clément. D’autant plus que la voiture symbolise souvent le contrôle. Et lorsqu’on le perd, tout dérape.
Peut-on rester calme quand tout s’échauffe ?
Oui, mais ça demande un peu d’entraînement. D’abord, respirer. "Une bonne inspiration avant de réagir peut tout changer", rappelle le psy. Ensuite, identifier l’émotion : est-ce vraiment cette file d’attente qui me rend furieux, ou autre chose ? Prendre conscience, c’est déjà reprendre la main.
Et pour ceux qui ont peur de conduire ?
Ce mal a un nom : l’amaxophobie. Peur de la conduite, des autres, des espaces clos. Là aussi, la solution commence souvent par la parole. Mettre en mots les sensations, comprendre leur origine. Et surtout : ne pas rester seul avec sa peur.