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Ils n’ont pas encore quitté le lycée, et pourtant, certains vivent déjà avec la peur de l’échec, de la précarité, de ne jamais "réussir leur vie". Cette angoisse, encore peu connue du grand public, porte un nom : la péniaphobie, ou la peur de devenir pauvre. Et elle touche de plus en plus d’adolescents.
Entre les séquelles du Covid, l’inflation, la pression scolaire et les réseaux sociaux, cette nouvelle forme d’anxiété s’installe dès le collège. Résultat : troubles du sommeil, perte de confiance, fatigue mentale... Et un sentiment d’être déjà "en retard", à 15 ou 17 ans.
"Quand on passe ses journées à voir des influenceurs vivre dans le luxe pendant qu’on compte chaque centime à la cantine, ça laisse des traces", explique un psychiatre. Pour beaucoup de jeunes, la réussite semble devenir une obsession : il faut gagner sa vie, prouver qu’on peut y arriver, et surtout, ne pas échouer.
Le pire ? Même les bons élèves se sentent en danger. L’angoisse de rater un examen ou de ne pas choisir la "bonne voie" peut les épuiser avant même d’entrer dans le monde du travail. Certains s’imposent un rythme infernal, d’autres s’effondrent en silence.
Mais rater un diplôme ne veut pas dire rater sa vie. Et se comparer aux autres ne mène qu’à la frustration. Ce que les spécialistes recommandent : revenir à soi, relativiser, apprendre à déconnecter ; surtout des réseaux sociaux qui nourrissent une image toxique de la réussite.
Alors si vous êtes parent, enseignant ou ado vous-même : ouvrez le dialogue. Derrière cette peur de manquer, il y a souvent un besoin urgent d’écoute, de repères et de réassurance.
