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La maladie de Bouveret, aussi appelée tachycardie par réentrée intranodale, touche surtout les adolescents et jeunes adultes ; souvent en pleine forme. Mais alors, pourquoi le cœur s’affole ? Et quel rôle joue le stress dans tout ça ?
Une crise aussi brutale qu’impressionnante
120 à 200 battements par minute, d’un coup, sans effort particulier : c’est ce que vivent celles et ceux touchés par cette forme particulière de tachycardie. Le phénomène démarre subitement et s’arrête aussi brutalement. Pour certains, ça dure quelques secondes. Pour d’autres, plusieurs heures.
Le cœur et le stress dans l’équation
Le stress ne cause pas directement la maladie de Bouveret, mais il peut déclencher une crise chez les personnes qui y sont sujettes. Un effort intense, une émotion forte, une grossesse : autant de facteurs qui peuvent suffire à faire "disjoncter" le cœur.
Une anomalie électrique bénigne, mais handicapante
Ce trouble cardiaque reste bénin. Il s’agit en réalité d’un court-circuit électrique entre les oreillettes et les ventricules. Environ 1 personne sur 5 possède cette particularité. Elle peut ne jamais se manifester ou devenir très fréquente.
Quels sont les symptômes ?
Principalement, des palpitations soudaines, un cœur qui s’emballe, parfois accompagnés d’angoisse ou de vertiges. Pas de douleur thoracique ni de complication grave, mais des crises impressionnantes qui peuvent perturber la vie quotidienne.
Peut-on faire du sport avec ?
Oui. Tant que le cœur est sain et les symptômes maîtrisés, aucune contre-indication à la pratique sportive n’est posée. Le sport peut même améliorer la tolérance au stress, à condition d’écouter son corps.
Comment calmer une crise ?
Il existe des gestes simples à tenter chez soi :
- Boire un verre d’eau glacée
- Appuyer doucement sur le cou sous la mâchoire (glomus carotidien)
- Pratiquer la manœuvre de Valsalva (expirer en bloquant nez et bouche)
En cas d’échec, une injection hospitalière peut faire redescendre le rythme.
Faut-il se faire opérer ?
Quand les crises deviennent trop fréquentes ou mal vécues, une ablation de la voie lente est proposée. L’intervention, pratiquée via un cathéter, vise à "couper le circuit" responsable de l'emballement. C’est une solution efficace, mais invasive.
Comment poser le diagnostic ?
Le plus difficile, c’est de capturer une crise en direct via un électrocardiogramme. Pour ça, les médecins prescrivent souvent un Holter ECG à porter plusieurs jours, le temps d’enregistrer une crise et de confirmer le diagnostic.