Aucun produit dans le panier
Les futurs jeunes actifs n’idéalisent plus leur entrée dans la vie professionnelle. C’est même tout l’inverse. D’après une étude de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), une majorité d’étudiants en écoles et à l’université s’attendent à débarquer dans un monde du travail stressant, injuste et mal payé. Rien que ça.
Le mot qui revient le plus ? Impitoyable.
57 % des étudiants interrogés le disent clairement. Et pour 85 %, la compétition s’annonce rude dès les premiers entretiens. Un monde « injuste », « procédural » et « autoritaire », où le premier CDI se décroche au prix fort – si tant est qu’il arrive. Un comble quand on sait que 92 % des bac +3/4 trouvent un emploi dans l’année qui suit leur diplôme.
Le stress et le salaire, deux angoisses majeures
Premier motif d’inquiétude : la pression mentale. Ensuite, vient la crainte d’un salaire trop faible. Chez les jeunes femmes, cette attente financière est encore plus marquée (60 % contre 42 % des hommes). Pourtant, les entreprises multiplient les avantages pour séduire… Mais cela ne suffit pas à rassurer.
Une méconnaissance du terrain, alimentée par les réseaux
Une partie du problème vient d’une méconnaissance du monde de l’entreprise. 42 % des étudiants admettent ne pas y voir clair. Et quand ils cherchent des réponses, c’est souvent sur TikTok ou Instagram. Des influenceuses comme Mamajob ou CareerKueen tentent de démystifier le marché du travail. Mais les vidéos de démissions en direct et les témoignages sur les abus professionnels (#QuitMyJob
, #BalanceTaStartup
) nourrissent surtout les craintes.
Et pourtant, ils veulent s’investir.
Malgré tout, 7 étudiants sur 10 comptent donner une vraie place à leur travail dès leur premier poste. Ils veulent s’engager, comprendre, évoluer. Reste à savoir si le terrain sera à la hauteur de leurs aspirations ou de leurs peurs.