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Étudier la médecine tout en vivant dans la précarité. C’est le quotidien de certains étudiants, souvent invisibles. Entre angoisse financière, isolement social et sacrifices silencieux, ils témoignent d’une réalité bien loin des clichés de la "filière d’élite".
"Je mange moins pour payer mes études" : le quotidien glaçant de ces étudiants en médecine oubliés
Dans les amphis de médecine, tout le monde n’a pas les moyens de se payer un week-end de ski à 500 euros. Dans un monde où les privilèges semblent la norme, certains étudiants avancent dans l’ombre, à coups de sacrifices, de honte et d’angoisse.
Ils s’appellent Kylian, Rachel*, Capucine* ou Aurélie*. Ils ont un point commun : ils galèrent, en silence. Étudiants en médecine issus de milieux modestes, ils racontent leur réalité, celle qu’on préfère ne pas voir.
Rachel, boursière échelon 6, doit survivre avec 550 euros par mois. Le week-end d’intégration ? Une épreuve : Je mangeais moins pour pouvoir payer.
Capucine, elle, enchaîne les petits boulots et les gardes à l’hôpital pour pouvoir simplement continuer ses études.
Mais ce n’est pas seulement l’argent. C’est aussi l’isolement. Les remarques déplacées. Le poids de la honte. Tu n’as pas de livret A ?
, lui a-t-on lancé, quand elle a décliné un week-end à 500 euros.
Kylian confie qu’il reste avec ceux qui galèrent comme lui
, par nécessité.
Aurélie, de son côté, a tout réduit : mutuelle, forfait téléphonique, loisirs. Je gratte partout où je peux. Je survis.
Pour beaucoup, il est plus simple de se taire que d’expliquer. Rachel ne dira pas qu’elle ne va pas au gala faute de moyens. Elle dira qu’elle n’est “pas disponible”.
Ces étudiants avancent coûte que coûte, sans colère. Leur moteur ? Un seul : devenir médecin. Et tant pis si le système les oublie.
*Prénoms modifiés