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Certaines personnes peuvent passer devant un salon en vrac sans broncher. D’autres, en revanche, ressentent immédiatement une tension, un agacement, voire une véritable anxiété. Pourquoi ce contraste ? Selon la neuroscientifique Sabine Kastner, cette sensibilité au désordre ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais de mécanismes internes bien réels.
Une sensibilité sensorielle hors norme
Ceux qui perçoivent chaque détail visuel, sonore ou tactile vivent le désordre comme une agression. L’accumulation d’objets brouille leur concentration et fatigue leur cerveau. Un repère visuel apaisant, comme une plante verte, peut suffire à calmer cette surcharge.
Le perfectionnisme déguisé
Derrière l’envie de « ranger correctement » se cache souvent une quête impossible : que tout soit parfait. Le moindre objet mal placé devient une source de tension. Pour relâcher la pression, se fixer une limite ; dix minutes de rangement par exemple ; permet de préserver son énergie mentale.
Le besoin de clôture cognitive
Les tâches inachevées agissent comme des rappels incessants. Un dossier qui traîne ou une pile de vêtements non rangée deviennent autant de distractions. La solution ? Trier par grandes catégories (« à traiter », « à donner », « à archiver ») pour libérer son esprit sans viser un ordre absolu.
Rumination et micro-décisions
Le désordre oblige à multiplier les choix : garder, jeter, déplacer, laver… Pour ceux qui ruminent facilement, cette avalanche de micro-décisions épuise. Noter à l’avance les actions à mener transforme l’indécision en plan clair et allège la charge mentale.
Une quête d’apaisement intérieur
Au fond, cette intolérance au désordre révèle un besoin profond : retrouver du calme dans un monde saturé de sollicitations. Comprendre ces mécanismes, c’est déjà reprendre la main sur son rapport à l’environnement et sur son bien-être.