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En Belgique, près de 250 000 enfants et adolescents souffrent d’énurésie, un trouble souvent entouré de honte et de silence. Ce problème, qui touche environ 10 % des enfants de 5 à 10 ans, provoque un stress énorme ; non seulement chez les petits, mais aussi chez leurs parents. Pourtant, les médecins sont formels : dans la majorité des cas, il n’y a aucune faute à chercher et aucune honte à avoir.
Une question d’hérédité avant tout
Selon la pédiatre néphrologue Loredana Guzganu, la génétique joue un rôle majeur : Si un parent a connu l’énurésie enfant, le risque pour l’enfant est de 25 %. Avec deux parents concernés, il grimpe à 65 %.
Un chiffre qui devrait déculpabiliser les familles : le pipi au lit n’est ni un caprice ni un signe d’échec éducatif, mais bien un trouble souvent transmis biologiquement.
Des causes variées et souvent bénignes
Vessie trop petite, sommeil profond, constipation, voire parfois un problème rénal ou du diabète… les causes médicales existent, mais restent rares. Dans la plupart des cas, l’énurésie disparaît avec le temps, un peu de patience et beaucoup de bienveillance. Des solutions existent, comme un traitement médicamenteux ou un système d’alarme nocturne efficace dans 60 % des cas.
Un stress qui aggrave le problème
La psychologue Emilie Maroit alerte : Les enfants se mettent une énorme pression, par peur de décevoir leurs parents, leurs enseignants, leurs camarades. Le stress peut empirer l’énurésie.
D’où l’importance capitale de déculpabiliser, de rassurer et d’accompagner l’enfant dans cette étape.
Quand l’émotionnel s’en mêle
Un déménagement, l’arrivée d’un nouveau bébé, une séparation, un harcèlement scolaire… autant de facteurs psychologiques qui peuvent déclencher l’énurésie après une période de propreté. L’enfant exprime parfois un mal-être à travers ces accidents nocturnes
, explique Emilie Maroit.
Et chez les adultes ?
Moins connue, l’énurésie touche aussi 3 à 5 % des adultes, preuve que ce problème ne disparaît pas toujours avec l’âge et mérite une écoute sans jugement.
La leçon essentielle : le pipi au lit n’est pas une faute, mais un trouble souvent transitoire. Plus on dédramatise, plus on aide l’enfant à retrouver confiance et des nuits sèches.







