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À quelques heures de la rentrée, un constat inquiétant remonte du terrain : une grande partie des enseignants aborde ce 1er septembre avec un moral en berne. Fatigue, perte de sens, manque de reconnaissance… les témoignages recueillis dressent un portrait alarmant de la profession.
Témoignages
« J’ai adoré mon métier, mais je me sens de plus en plus déphasée du système », confie Anne-Marie, documentaliste en lycée professionnel.
Comme elle, de nombreux professeurs évoquent la lassitude, l’amertume et même la tentation de quitter l’Éducation nationale.
Préparations dans l’incertitude
Marine, remplaçante, explique avoir préparé des ressources sans savoir à quelles classes elle sera affectée. Julien, professeur des écoles, achète ses manuels sur ses propres deniers. D’autres, comme Sébastien en histoire-géographie, redoutent la « montagne administrative » qui accompagne chaque rentrée.
Une profession en crise
Ce qui revient dans la majorité des témoignages ? Le manque de reconnaissance et de moyens. Arnaud, enseignant en REP+, décrit « l’impression de devoir faire plus avec moins », tandis que Catherine déplore « l’écart abyssal entre les préoccupations du Ministère et la réalité du terrain ».
Entre passion et désillusion
Beaucoup aiment encore leurs élèves, leurs matières et l’idée de transmettre. Mais tous alertent sur une situation devenue intenable : contractuels mal formés, absence de revalorisation, pouvoir d’achat en chute libre…
Une crise profonde qui pousse certains à envisager le mi-temps, la reconversion ou même l’abandon de poste.