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« Je redoute chaque SMS du PAM. Chaque fois, j’ai peur que ce soit une annulation ». Depuis que le service PAM (Pour aider à la Mobilité) a été centralisé à l’échelle régionale, de nombreux usagers en situation de handicap vivent un véritable enfer. Martin, père célibataire, se bat chaque jour pour que sa fille autiste puisse simplement se rendre à son stage. Mais depuis septembre 2024, le cauchemar logistique est quotidien : trajets annulés à la dernière minute, impossibilité de joindre le service, factures toujours à l’heure et un stress qui ronge.
Ce qui devait être une avancée se transforme pour certains en parcours du combattant. Pour Martin, les galères ont commencé la veille du stage tant attendu : un SMS l’informe que le trajet est annulé. Et ce message, il l’a reçu neuf autres fois en un mois. Résultat ? Plus de 300 euros dépensés en Uber. « Le matin, ma fille ne comprend pas pourquoi ce n’est plus le même chauffeur. Elle veut juste aller à son stage. »
Le service PAM, censé faciliter la vie des personnes handicapées, impose en réalité des contraintes absurdes : prévenir la veille avant midi, recevoir une réponse après, sans possibilité d’agir. Pendant ce temps, les familles s’endettent, s’épuisent, et vivent dans l’angoisse. « J’ai dû emprunter de l’argent hier pour qu’elle puisse y aller », confie Martin. Et pendant que l’aide publique chancelle, les factures, elles, arrivent à l’heure : 2 euros par trajet, quand il est effectué.
Le pire ? Ce ne sont pas des cas isolés. Depuis la régionalisation, les témoignages se multiplient. Une députée parle même d’un « scandale organisé », où les plus vulnérables sont les premières victimes d’une machine administrative défaillante. Si IDFM promet des améliorations, les familles, elles, n’ont pas le luxe d’attendre.
Martin, lui, ne lâchera rien. Sa fille est enfin acceptée dans un établissement spécialisé. Mais à quel prix ? Internat, dettes, épuisement. Et une rage froide contre un système qui prétend aider, mais qui abandonne en silence.
Un prestataire privé engrange les profits. Des enfants restent sur le trottoir. Et des mères, comme Martin, se battent encore et toujours. Pour leur enfant. Et pour tous les autres que le système laisse derrière.