🫣 Black friday week pour commander sans stress 💆‍♂️
« Je ne veux plus travailler », comment savoir si c’est lié à la dépression ?

« Je ne veux plus travailler », comment savoir si c’est lié à la dépression ?

Publié le November 25, 2025

On ne se réveille pas un matin en décidant de ne plus vouloir travailler. Avant cette phrase qui s’impose : « je ne veux plus travailler », il y a souvent des semaines, parfois des mois de fatigue accumulée, de contrariétés, de nuits écourtées, d’émotions étouffées. Un matin, le simple fait d’envisager de se lever pour aller au travail devient insupportable. Le ventre se serre, la gorge se bloque, la tête semble vide ou au contraire saturée de pensées qui tournent en boucle. Dans bien des cas, ce refus viscéral n’est pas un caprice, encore moins de la paresse. C’est le signe d’un épuisement profond, parfois d’une dépression, parfois d’un burn-out, souvent d’un mélange des deux.

Dans cet article, on va explorer les mécanismes en jeu, ce qui distingue les différents types d’épuisement, les solutions possibles, mais aussi un élément rarement abordé : la manière dont la honte ou la culpabilité brouillent la compréhension de ce que l’on vit.

Comment la dépression finit par atteindre la vie professionnelle ?

La dépression ne se limite pas à la vie personnelle. Elle infiltre le quotidien, l’humeur, la perception du monde et, bien sûr, le rapport au travail. Elle se manifeste par une tristesse persistante, un découragement profond, une perte d’intérêt pour des tâches autrefois faciles ou même agréables. Peu à peu, tout devient lourd : lire un e-mail, participer à une réunion, structurer ses idées, suivre un échange, gérer un imprévu. L’esprit ralentit. Le corps aussi. La motivation s’effondre.

Ce n’est pas seulement la fatigue. Ce n’est pas non plus un simple manque d’envie. La dépression modifie la manière dont le cerveau fonctionne. Les émotions se dérèglent, la concentration fuit, la mémoire se brouille, les décisions deviennent difficiles à prendre. Même les activités les plus simples peuvent paraître insurmontables. À ce stade, continuer à travailler « normalement » devient presque impossible, car il manque l’élan vital nécessaire pour accomplir des actions répétées, penser de manière claire ou s’adapter aux exigences quotidiennes.

La difficulté, c’est qu’avant d’en arriver là, on essaie souvent de se persuader que « ça ira mieux demain ». On s’accroche à l’idée que ce n’est qu’un passage, qu’il suffit de dormir ou de prendre sur soi. Pourtant, quand les symptômes s’installent, quand la lassitude se transforme en incapacité, il est nécessaire de consulter un médecin. C’est lui qui pourra distinguer une dépression d’une simple période de fatigue, établir un diagnostic et proposer un traitement ou un arrêt de travail si l’état le justifie.

Comprendre ce qui se cache derrière ce refus de travailler

La même phrase peut recouvrir des réalités très différentes. Parfois, elle exprime une dépression qui colore toute la vie en gris. Parfois, elle révèle un burn-out directement lié au travail. D’autres fois encore, elle signale un malaise né d’un environnement toxique, d’un bore-out ou d’un corps trop éprouvé.

Le burn-out, par exemple, se construit dans la surcharge, la pression permanente, la perte de sens et l’impression de courir après une tâche impossible. Il provoque une fatigue émotionnelle qui vide l’énergie, une distance affective qui rend les interactions mécaniques, une impression d’incompétence qui ronge l’estime de soi. Dans ce cas, la phrase « je ne veux plus travailler » se déclenche essentiellement en lien avec le cadre professionnel. C’est le métier, ou les conditions dans lesquelles il s’exerce, qui épuisent, irritent ou angoissent.

La dépression, elle, déborde largement le travail. On ne perd pas seulement l’envie d’aller au bureau, mais aussi celle de voir des amis, de faire des activités appréciées, d’accomplir des tâches simples. Le travail n’est alors qu’un des domaines impactés, mais souvent celui qui révèle la crise, car il impose une structure et une exigence que la personne n’est plus en mesure d’assumer.

Il existe aussi des situations où l’on ne veut plus travailler parce que le lieu de travail est devenu hostile. Les conflits répétés, le harcèlement moral, les remarques dégradantes, le sentiment d’exclusion ou la pression constante peuvent suffire à transformer chaque journée en épreuve. Enfin, certaines personnes cessent de vouloir aller travailler parce que leur corps n’en peut plus : douleurs chroniques, migraines, troubles musculo-squelettiques, manque de sommeil. Quand le corps lâche, l’esprit suit.

Pourquoi ce refus de travailler n’a rien à voir avec la paresse ?

On parle souvent des causes, des symptômes et des solutions pour dépasser ce « je ne veux plus travailler », mais on oublie fréquemment l’état émotionnel dans lequel cette phrase est réellement prononcée. Beaucoup de personnes n’osent pas dire à un médecin, à un proche ou à un collègue : « Je ne veux plus travailler. » Elles ont peur d’être jugées, étiquetées comme paresseuses ou peu courageuses. On leur répète parfois qu’il faut « s’endurcir », ce qui renforce la honte.

Cette honte est l’un des mécanismes les plus destructeurs dans la dépression. Elle pousse à cacher ce que l’on ressent, à se forcer à tenir, à travailler malgré l’effondrement intérieur. Cela retarde le diagnostic, aggrave les symptômes et augmente le risque d’effondrement brutal.

Pourtant, cette phrase n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un signal d’alarme. Un message du corps et du psychisme qui dit : « Je suis allé trop loin dans l’effort. J’ai dépassé mes limites. J’ai besoin d’aide. » Reconnaître ce signal sans jugement est souvent la première étape du rétablissement.

Comment demander de l’aide sans s’excuser d’aller mal ?

L’idée de consulter un médecin effraie souvent, justement à cause de cette culpabilité. Pourtant, un professionnel de santé n’est pas là pour juger ou tester ta « volonté ». Il est là pour comprendre ce que tu traverses, identifier les mécanismes, vérifier qu’aucune maladie physique n’explique les symptômes et, si nécessaire, prescrire un arrêt ou une prise en charge adaptée.

Dire la vérité, même si elle semble brutale, est essentiel : la durée de la fatigue, l’impossibilité d’accomplir des tâches simples, l’angoisse que déclenche le travail, l’évolution du sommeil et de l’appétit. Ces éléments permettent au médecin d’évaluer ton état avec précision.

Si la situation est grave, si les tâches deviennent impossibles ou si les pleurs surgissent sans prévenir, il ne faut pas attendre. Plus la prise en charge est rapide, plus les chances d’un rétablissement stable augmentent. L’objectif n’est pas de redevenir immédiatement « performant », mais de reconstruire un équilibre physique et mental.

Entre maintien, aménagement ou arrêt, quelle voie choisir ?

Selon le diagnostic et la gravité de l’épuisement, différentes options s’ouvrent à toi. Certains peuvent continuer à travailler avec des aménagements. D’autres ont besoin d’un arrêt pour éviter l’effondrement complet. D’autres encore doivent envisager une rupture ou une reconversion.

Les aménagements sont utiles lorsque le travail reste possible à condition qu’il soit adapté. Réduire les horaires, alléger les responsabilités, trouver un environnement plus calme ou s’appuyer davantage sur le télétravail permet parfois de préserver un lien professionnel sans aggraver la souffrance. Ce type d’ajustement demande une discussion honnête avec l’employeur, souvent appuyée par un avis du médecin du travail.

Quand l’état est trop fragile, l’arrêt de travail devient nécessaire. Il ne guérit pas la dépression, mais il crée un espace où le corps et l’esprit peuvent se reposer, se stabiliser et intégrer les traitements. C’est aussi un moment pour observer l’évolution des symptômes, repérer ce qui déclenche les crises et réintroduire progressivement des activités qui apaisent.

Dans les situations où le retour au même poste serait dangereux, différentes voies existent : reconnaissance d’inaptitude, rupture conventionnelle, reclassement ou reconversion. Ces décisions ne doivent pas être prises dans l’urgence, mais elles deviennent parfois indispensables lorsque le travail initial ne correspond plus à l’état ou aux valeurs de la personne.

Se soigner pour sortir de l’épuisement et retrouver de la stabilité

Lorsque la dépression ou l’épuisement rendent le travail impossible, la guérison ne repose pas sur une seule solution. Elle demande un accompagnement structuré, adapté à la gravité des symptômes et au rythme propre de chacun. Comprendre les différentes formes de prise en charge permet de mieux appréhender la suite, et d’oser demander l’aide nécessaire pour se relever durablement.

Comprendre la dépression et la nécessité d’une prise en charge globale

La dépression n’est pas un simple « passage à vide ». C’est un trouble profond qui touche le corps, l’esprit et les émotions. Elle évolue lentamment, parfois de manière insidieuse, jusqu’à devenir envahissante. C’est pour cela qu’elle nécessite du temps et une prise en charge organisée. La psychothérapie occupe une place majeure, car elle permet de comprendre pourquoi le corps a fini par lâcher, d’explorer ce qui a conduit à l’épuisement et de reconstruire une estime de soi fragilisée.

Les psychothérapies : un travail en profondeur pour comprendre et transformer

La psychothérapie offre un espace où l’on met des mots sur ce qui semblait flou. Les thérapies cognitives et comportementales aident à repérer les pensées automatiques qui amplifient la souffrance, comme celles qui répètent que l’on n’est « pas assez bien ». Elles apprennent à les nuancer et à réduire leur impact.

D’autres approches, plus introspectives, explorent les événements ou schémas de vie qui ont fragilisé la personne. L’objectif est de comprendre les mécanismes qui ont mené à l’épuisement et de développer des manières plus stables de réagir aux difficultés. Peu à peu, la thérapie permet de retrouver une perception plus juste de soi et d’apprendre à repérer les signaux d’alerte.

La prise en charge médicamenteuse : un soutien nécessaire dans les formes sévères

Dans les dépressions sévères, un traitement médicamenteux peut devenir indispensable. Les antidépresseurs n’ont pas pour but de « rendre heureux », mais de rééquilibrer certains processus cérébraux pour réduire la tristesse, l’anxiété ou le ralentissement. Ils offrent un premier palier qui rend possible la thérapie.

Le traitement demande un suivi médical régulier, car ses effets apparaissent progressivement. Une fois l’amélioration enclenchée, il doit être poursuivi suffisamment longtemps pour éviter les rechutes. Bien encadrés, les médicaments sont un soutien précieux pour stabiliser l’état et permettre un réel travail de reconstruction.

Comment prendre soin de soi pendant cette période d’arrêt ?

Pendant un arrêt ou une période de réaménagement, le corps peut enfin souffler. Manger régulièrement, rétablir une routine de sommeil, réintroduire des activités douces comme la marche ou les étirements, apprendre à respirer plus calmement ou à reconnaître les moments où la pression monte contribuent à la reconstruction.

L’esprit a aussi besoin de douceur. Reprendre une activité très simple qui apporte un peu de plaisir, se laisser des moments pour ne rien faire sans se juger, retrouver une présence amicale ou familiale capable d’écouter : chaque geste participe à réinstaller un sentiment de stabilité. La dépression pousse à l’isolement, mais la guérison se nourrit souvent d’un lien, même discret.

Après l’épuisement : comment renouer avec le travail ?

Lorsque les symptômes commencent à s’atténuer et que l’on respire un peu mieux, une nouvelle question apparaît : que faire maintenant ? Revenir au travail comme avant ? Modifier son poste ? Se réorienter totalement ?

Le burn-out et la dépression ont souvent révélé un déséquilibre profond. On réalise que l’on s’est oublié, que l’on a dépassé ses limites, que l’on a accepté trop longtemps des conditions de travail incompatibles avec son bien-être. C’est le moment de repenser sa manière de travailler, ses besoins et ses valeurs.

Le bilan de compétences peut alors aider à clarifier ce qui a du sens, ce que l’on recherche dans un métier et ce que l’on ne veut plus revivre. Il ouvre des pistes de reconversion et permet d’imaginer un avenir professionnel plus respectueux de sa santé et de sa personnalité.

Redonner du sens à ce que révèle « je ne veux plus travailler »

Cette phrase, prononcée avec angoisse ou honte, n’est pas une condamnation. C’est une boussole. Elle signale que quelque chose s’est fissuré, que l’on a trop forcé, que le corps et l’esprit demandent un autre rythme, un autre rapport au travail, une autre manière de se respecter.

Plutôt que de la refouler, il est possible de l’écouter. Elle ne dit pas que tu as échoué. Elle dit que tu as besoin d’aide. Elle dit que tu as le droit de t’arrêter. Elle dit que tu as le droit de changer de voie. Elle dit que tu peux se reconstruire, pas pour redevenir la personne d’avant, mais pour devenir quelqu’un qui ne s’oublie plus.

Ton travail ne doit pas te coûter ta santé. Ce que tu traverses n’est pas une faiblesse. C’est un appel. Et c’est aussi, même si tu n’en as pas encore conscience, un début de reconstruction.

Ayoub Zero profile picture

Ayoub Zero

Lire plus

Plume plutôt posée qu’angoissée, s’intéresse à la pression et aux stress du quotidien quand elle pointe le bout du nez.
Il note un moment précis, lit la recherche liée, décortique chaque donnée utile.
Il teste ensuite : balle en liège, minuteur respiratoire, carnet de gratitude, objets simples, verdict approuvé.
Son credo : transformer la théorie en gestes concrets, rapidement applicables.
Textes courts, conseils pratico-pratiques, ton léger ; l’idée reste la même : montrer qu’alléger la tête peut tenir dans trois actions bien choisies.

Laisser un commentaire

Les commentaires doivent être approuvés avant de s'afficher


Revenir en haut