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Solastalgie, éco-anxiété : ces mots encore flous qui décrivent un mal bien réel. Ils disent l’angoisse face à un monde qui change trop vite, la douleur de voir notre environnement s’éroder, l’impression d'être seul avec ses prises de conscience.
Charline Schmerber, psychopraticienne spécialisée dans les éco-émotions, a répondu en direct aux questions d’internautes en proie à cette détresse environnementale. Voici cinq questions fortes, et ses réponses clés pour retrouver un peu de clarté et d’apaisement.
Deux termes cousins, mais pas jumeaux. L'éco-anxiété regarde vers l'avenir : elle est liée à la peur chronique d’un désastre environnemental. La solastalgie, elle, est une douleur du présent nourrie par la nostalgie : on souffre de voir un lieu aimé se transformer ou se dégrader. Une sorte de deuil, mais où le monde continue de tourner sans nous demander notre avis.
Pas nécessairement. Charline Schmerber invite à faire preuve de souplesse. Peut-on encore partager autre chose avec eux ? Peut-on semer des graines, parler avec enthousiasme plutôt qu'avec injonction ? Le déni est parfois une manière de se protéger. C’est frustrant, mais pas toujours irréversible.
Le monde de vos enfants, c’est le présent, pas le passé. Plutôt que de leur transmettre vos regrets, aidez-les à se construire dans ce monde en mutation, avec des outils intérieurs solides. Travailler sur ses propres émotions est souvent un premier pas essentiel pour élever un enfant serein.
Quand on a changé son mode de vie et que le monde continue comme si de rien n’était, le décalage peut être douloureux. La solution ? Créer du lien. Même virtuel, même ponctuel. Groupes de parole, collectifs engagés, petites initiatives locales… Tout ce qui permet de ne plus être seul est un pas vers le mieux.
C’est un grand classique. Et c’est un vrai défi. Mais il existe d’autres portes d’entrée que les chiffres et les faits : passer par l’expérience, l’émotion, le plaisir. Proposer, tester, explorer ensemble. Et accepter que l’autre ait sa propre temporalité.
