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Et si vous ne souffriez pas du « bon » type de dépression ? Des millions de personnes prennent des antidépresseurs sans succès. Une nouvelle étude de l’Université Stanford, publiée dans Nature Medicine, pourrait enfin expliquer pourquoi : il n’existe pas une seule dépression, mais six types distincts, chacun lié à un dysfonctionnement précis du cerveau.
L’équipe de chercheurs a utilisé l’IRM fonctionnelle pour analyser le cerveau de plus de 800 patients. Résultat : six circuits cérébraux sont altérés selon les cas. Chacun donne naissance à un biotype spécifique de dépression :
Jusqu’ici, les traitements étaient souvent choisis au hasard, par essais-erreurs. Cette recherche pourrait changer la donne : en identifiant précisément le circuit touché, on pourrait adapter le traitement médicamenteux ou psychothérapeutique au bon biotype.
Dans l’étude, certains types répondaient bien aux antidépresseurs comme l’escitalopram ou la sertraline. D’autres, au contraire, s’amélioraient uniquement avec une thérapie. Bref, ce n’est pas que vous êtes résistant aux traitements : c’est peut-être que vous n’avez pas reçu le bon.
Pour l’instant, l’utilisation de l’IRMf reste limitée aux grands centres médicaux, et n’est pas remboursée. Mais les chercheurs espèrent qu’à l’avenir, le diagnostic de la dépression pourra être aussi précis qu’une radio pour un problème cardiaque.
Selon eux, si les compagnies d’assurance finissent par reconnaître l’efficacité de cette approche, c’est tout le traitement de la dépression qui pourrait être bouleversé.
