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Marcher en montagne n’a jamais semblé aussi compliqué. Autrefois, il suffisait d’un sac à dos, de bonnes chaussures et d’un sentier tracé. Aujourd’hui, un nouvel acteur inquiète de plus en plus les promeneurs : les patous, ces grands chiens de protection des troupeaux.
Quand la randonnée devient source d’anxiété
Avec le retour du loup dans de nombreux massifs français, les bergers n’ont eu d’autre choix que de s’appuyer sur les patous. Leur rôle est clair : défendre les moutons et éloigner les intrus. Mais pour les randonneurs, croiser ces chiens puissants, dressés pour dissuader, provoque souvent de la peur. Certains parlent même d’une véritable source d’anxiété, au point de revoir leurs itinéraires ou de renoncer à certaines balades.
Témoignages et interdictions locales
Dès 2022, des communes comme Cordon, en Haute-Savoie, ont dû interdire la randonnée avec des chiens de compagnie dans certaines zones, tant la cohabitation devenait explosive. Une décision difficile, mais jugée nécessaire pour éviter les conflits. Désormais, pour beaucoup de promeneurs, s’aventurer sur ces chemins ressemble à un parcours semé d’inquiétude : détourner sa route, éviter les troupeaux, rester constamment vigilant.
Une fracture entre randonneurs et éleveurs
Cette inquiétude des promeneurs interroge. Car du point de vue des éleveurs, la priorité reste de protéger leurs bêtes d’attaques souvent violentes. Une nuit suffit pour perdre un troupeau entier face au loup. Alors, comment comparer l’anxiété d’un détour en montagne avec la détresse d’un berger qui retrouve ses animaux blessés ?
Le rôle du loup au cœur du débat
En réalité, le problème remonte plus loin : sans le retour du loup, il n’y aurait pas de patous en grand nombre sur les sentiers. Les associations écologistes, souvent à l’origine de la réintroduction du prédateur, se retrouvent aujourd’hui au centre d’un dilemme. Comment concilier protection de la biodiversité et sérénité des randonneurs ?