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Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump secoue de nouveau le monde universitaire américain. Sa cible ? Les étudiants étrangers. Entre suspension de visas, surveillance des réseaux sociaux et accusations idéologiques contre les grandes universités, de nombreux jeunes venus du monde entier voient leur rêve américain se fissurer.
Mardi, l'administration Trump a ordonné l'arrêt du traitement des visas étudiants, le temps d'examiner leurs activités sur les réseaux sociaux. Une décision qui a semé la panique dans les campus. À Harvard, certains étudiants parlent de « déshumanisation », d'autres envisagent déjà de quitter les États-Unis.
Abdullah Shahid Sial, 20 ans, venu du Pakistan pour étudier l'économie et les mathématiques appliquées à Harvard, confie : Vous avez des jeunes qui arrivent seuls, plein d’espoirs… et qui se retrouvent face à une machine administrative froide et brutale.
Loin d'être un cas isolé, son témoignage rejoint celui de Karl Molden, étudiant autrichien à Harvard, qui envisage maintenant de partir pour Oxford. Je suis devenu une cible directe. C’est très dur à vivre.
Ce climat d’insécurité pousse même certains professeurs étrangers à déconseiller les universités américaines à leurs meilleurs élèves. Peut-on encore les envoyer là-bas sans scrupule ?
, s’interroge l’un d’eux.
Pour beaucoup, c’est l’ensemble de leur avenir qui bascule. Entre incertitude, crainte d’être épié et menace d’expulsion, ces jeunes talents ne savent plus s’ils seront autorisés à poursuivre leurs études.
L’affaire Harvard contre la Maison-Blanche est aujourd’hui un symbole. Celui d’un bras de fer entre une Amérique repliée sur elle-même et une jeunesse mondiale en quête de savoir et d’ouverture.
Et pendant que les décisions se prennent à Washington, des milliers d’étudiants attendent. Dans le flou. Dans la peur. En espérant que leur avenir ne se joue pas sur un like ou un tweet mal interprété.