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Anxiété ignorée, douleurs minimisées : l’envers choquant des soins en France

Anxiété ignorée, douleurs minimisées : l’envers choquant des soins en France

Publié le May 16, 2025

On croit parfois que la médecine est un espace neutre, objectif, protégé des préjugés. Et pourtant, les témoignages s’accumulent : pour certains patients, l’anxiété est systématiquement supposée, la douleur minimisée, les soins différés, voire refusés. Femmes, personnes en situation de handicap, patients précaires ou perçus comme étrangers : tous ne sont pas égaux face au soin. Et les conséquences peuvent être graves.

Des soins à deux vitesses

Dans les services d’urgence ou les cabinets médicaux, certains patients ne sont pas écoutés de la même manière. Une douleur vive ? Elle est parfois renvoyée à de la simple « anxiété ». Un symptôme inquiétant ? Interprété comme une exagération. Ce sont les termes du dernier rapport de la Défenseure des droits, qui dénonce des discriminations « systémiques, sourdes, mais bien réelles ».

Le « syndrome méditerranéen » et d’autres clichés tenaces

Parmi les idées reçues encore à l’œuvre, un préjugé raciste surnommé le « syndrome méditerranéen ». Il repose sur l’idée fausse que certaines personnes, notamment d’origine maghrébine ou noire, exagéreraient leur douleur. Résultat : une minimisation systématique des plaintes, des examens retardés, et dans certains cas, des conséquences fatales.

Quand le consentement disparaît

La Défenseure des droits alerte aussi sur un autre glissement inquiétant : la disparition du consentement dans certains actes médicaux. Pose de stérilet, échographie endovaginale ou injection sous contrainte dans un service de psychiatrie, autant d’exemples où le patient n’est ni informé, ni consulté. Une violation flagrante de ses droits, souvent justifiée par une supposée urgence ou par des biais inconscients.

Des refus de soins encore trop fréquents

En 2022, plus de 220 plaintes ont été déposées auprès des ordres professionnels et de l’Assurance maladie. Mais ce chiffre ne reflète qu’une infime partie du problème. Refus de rendez-vous pour les bénéficiaires de la CMU ou de l’AME, accès impossible pour les personnes en fauteuil, rejet de patients sans domicile ou dépendants à l’alcool… La liste est longue, et la réalité souvent tue.

Un impact durable sur la santé mentale

Ces discriminations ne laissent pas seulement des blessures physiques. Elles creusent aussi un fossé de défiance, nourrissent une anxiété durable, et poussent certains à renoncer définitivement aux soins. L’institution appelle à une stratégie nationale de prévention, de formation et de suivi des signalements.

Repenser le soin, pour tous

Face à ces constats glaçants, une évidence s’impose : pour restaurer la confiance, il ne suffit pas de rappeler les règles. Il faut les incarner, les faire vivre, et surtout écouter celles et ceux qui, aujourd’hui, se sentent encore invisibles dans un cabinet médical. Car une douleur qu’on ne reconnaît pas peut finir par devenir une blessure qui ne se referme pas.

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